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Bonjour à tous,
Stoppeuse de formation installée depuis 1980, je m'applique à redonner vie à vos tissus en les "stoppant", c'est à dire en les restaurant lorsqu'ils ont été déchirés, accrochés ou troués. Il ne s'agit pas d'un travail de couture courant, mais de reconstruction complète et fidèle des textiles en re-tissant la chaîne et la trame qui les composent.
Des habits les plus communs aux tapisseries d'Aubusson du XVIIe siècle, ce sont des millers d'articles accidentés qui ont retrouvé leur éclat d'origine en mon atelier.
Dans ma région, je suis seule à exercer ce métier, nous sommes moins d'une dizaine en France. C'est avec plaisir que je vous invite, par ce site internet, à découvrir mon passionnant métier et à me solliciter pour vos travaux de stoppage.
Bonne visite et à bientôt,
Isabelle GODFROY
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Un peu d'histoire...
Au temps des pharaons, les métiers a tisser étant encore de taille modeste, les pièces de tissus devaient nécessairement être assemblées. Il fallait donc "piquer" afin d'unir les différents morceaux et constituer ainsi les longueurs suffisantes aux besoins de l'époque. La tâche était alors confiée à ce qu'on appelle aujourd'hui une piqurière.
Dans les années 1900, avec l'industrialisation de la production textile, le métier qui avait quasiment disparu fit son retour. En effet, les pièces issues du tissage industriel n'étaient pas parfaites et il manquait parfois des fils dans les mètres de tissus.
À la seconde guerre mondiale, certaines piqurières sont devenues stoppeuses, c'est a dire qu'elles restauraient toujours les fils manquants, mais aussi la trame, celà sur des tissus toujours plus complexes. Aujourd'hui le métier risque de disparaître car les tissus sont de plus en plus fins et élaborés.
L'artisanat d'art est une affaire de famille chez les Godfroy depuis au moins quatre générations. En effet, ma grand-mère était picurière, ma mère était stoppeuse, tandis que deux de mes enfants sont aujourd'hui Compagnons du devoir.
Très jeune, je connaissais les gestes du métier pour les avoir vus pratiquer quotidiennement par ma mère ; je l'imitais dès l'âge de 11 ans en réalisant mes premiers stoppages.
Alors que j'allais bientôt obtenir mon diplôme, je me perfectionnais en réalisant une partie des travaux de stoppage que ma mère avait en commande. J'étais prête pour participer au concours du meilleure ouvrier de France, mais n'avais pas encore l'âge requis pour m'y présenter. Ce n'est qu'en 1979 que cela m'a été possible et que je suis devenue Meilleur Ouvrier de France, la plus jeune cette année-là.
Quelques photos...
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Moi-même, à l'occasion
de l'expositon des MOF
en 1994 au Grand Palais à Lille.
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Ma fille Cindy,
Compagnon du devoir.
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Boutique familliale dans les années 1950
à Tourcoing.
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Boutique familliale dans les années 1960
à Tourcoing.
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Boutique familliale dans les années 1970
à Dunkerque.
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Citation...
Pour maintenir l'homme dans son humanité, un même principe doit régir la main, le cœur et la raison : c'est l'honneur du travail. Cet honneur seul donne, en outre, le courage et le bonheur.
Jean FOURASTIER,
Economiste
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